Tout le monde s’attend à ce que tu possèdes très vite la voiture, la maison, et la capacité de revenir au pays et dépenser sans sourciller au risque de te faire traiter de pingre. Beaucoup d’immigrants se retrouvent confrontés à une exigence de réussir dès qu’ils obtiennent un visa et posent les pieds sur un sol étranger.
Pourtant, ce n’est pas comme gagner un billet de loterie. Il faut de la sueur pour se faire un statut, faire sa place et bien gagner sa vie. Et pour ça, plusieurs facteurs entrent en jeu comme le choix d’étudier ou de travailler au salaire minimum.
Salaire minimum ou études?
Si vous choisissez les études ne vous attendez pas à être riches pour faire de multiples transferts d’argent vers votre pays d’origine et «faire le boss» quand vous y allez en vacance. Ils vous le feront remarquer:«comment ça se fait que tu ne peux pas faire ceci ou cela, que tu ne possèdes pas ceci ou cela alors que tu vis à l’étranger! Mais je suis étudiant-e…
Si vous optez pour le travail à temps plein, vous serez quand même au salaire minimum le temps de faire l’évaluation comparative de vos études. Et dans bien des cas, même en l’obtenant, ce n’est pas possible de travailler sur son domaine.
Vous voilà donc au salaire minimum à payer votre loyer, la nourriture, l’électricité les transports et autres besoins vitaux et loisirs. Si vous êtes chanceux d’habiter en famille vos dépenses sont un peu allégées. Sinon, vous êtes seul et on compte sur vous pour envoyer de l’argent au pays… et dépenser pendant vos séjours.
Le choix que je ne nomme affectueusement «cocktail Molotov»c’est de combiner travail et études. Vous êtes fatigué, exténué et fauché. Même en étant en famille ou en collocation, prêts et bourses ou pas, c’est clair: vous êtes pauvre. À noter que: «C’est ce genre de pauvreté qui te force à être économe, à magasiner des vêtements essentiels et à ne pas voyager dans le sud chaque année.». Du moins, jusqu’à la fin de vos études…
La fin des études
Vous êtes diplômés au Québec après avoir tout recommencé ou pas, bravo! Mais les statistiques sont tranchantes, vous êtes beaucoup plus susceptible d’obtenir un poste en vous appelant Dianne Tremblay. «The struggle is real…». Il y aura aussi les intempéries de la vie qui vous terrasseront en chemin, des problèmes familiaux et de santé par exemple. Alors, ne soyez pas trop dur avec vous-même et faites le comprendre à vos proches au pays.
Revalidez sans cesse vos compétences pour ne pas rater des opportunités, restez à jour et réseautez. Sinon, pratiquement tous les domaines sont compatibles avec l’entrepreneuriat, pourquoi ne pas vous lancer.
Vous n’avez pas gagné un billet de loterie. Il faut travailler avec acharnement, ne culpabilisez pas de vous même et surtout pas face aux attentes démesurées de vos proches ici et surtout ceux de votre pays d’origine.
Covid-19 stope la «loterie visa»
En pleine pandémie imaginez la panique de ceux qui comptent sur la «loterie visa». Tous les bureaux de visa sont au ralenti en ce moment. Ils doivent être dévastés, puisque pour beaucoup ce serait l’ultime voix de réussite. Pourtant, bien des personnalités ont réussi dans leur pays et se sont fait des tentacules à l’étranger.
Une réponse sur « Voyager, un visa, ce n’est pas gagner un billet de loterie »
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